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Photo du rédacteurCécile Solar

La préparation mentale et émotionnelle pour les conjoints suiveurs en expatriation

Dernière mise à jour : 6 nov.

francais - expatriation - preparation

L’expatriation est une aventure passionnante, pleine de promesses et de découvertes. Pourtant, pour les conjoints accompagnateurs, ce grand bouleversement peut s'accompagner d'une série de défis, souvent sous-estimés. Contrairement à l’expatrié principal, qui trouve rapidement sa place dans une nouvelle mission professionnelle, le conjoint suiveur doit réinventer son quotidien, son identité et sa place dans un nouveau contexte social et culturel. Si l’aspect logistique de l’expatriation est souvent bien préparé, la dimension mentale et émotionnelle, elle, reste trop souvent négligée. Or, sans une préparation adéquate sur ce plan, le processus d'adaptation peut s’avérer beaucoup plus difficile.


Dans cet article, je vais explorer l’importance de la préparation mentale et émotionnelle des conjoints suiveurs, identifier les principaux défis auxquels ils sont confrontés, et fournir des conseils pratiques pour aborder ce changement avec sérénité et confiance.


Expatriation est course d'obstacles

1. Comprendre les défis émotionnels des conjoints suiveurs


Lorsque l'on parle d’expatriation, on pense souvent aux aspects excitants du voyage : la découverte d’une nouvelle culture, l’apprentissage d’une langue, les opportunités de carrière pour l’expatrié principal. Mais pour le conjoint suiveur, les défis émotionnels peuvent prendre le dessus, rendant l’expérience bien plus complexe.


 Pourquoi les conjoints suiveurs ont-ils plus de mal à s’adapter ?


Les conjoints suiveurs se retrouvent souvent dans une position délicate. Alors que l’expatrié principal bénéficie d’un cadre structuré, avec une mission et des responsabilités claires, le conjoint suiveur doit souvent quitter son travail, ses amis et sa routine pour plonger dans l’inconnu. Ce bouleversement peut entraîner un sentiment de perte d’identité et d’isolement.


Les conjoints suiveurs peuvent également ressentir un manque de contrôle sur la situation. Contrairement à l’expatrié, ils n’ont pas toujours eu leur mot à dire sur cette décision, et cela peut générer du ressentiment, des doutes, et un sentiment de vulnérabilité.


Les principaux défis émotionnels


Les défis émotionnels des conjoints suiveurs incluent :


  • La perte d’identité professionnelle et personnelle : L’abandon de sa carrière ou de ses activités personnelles peut amener à se questionner sur son rôle et sa valeur.

  • L’isolement social : Arriver dans un pays où l’on ne connaît personne et où l’on ne maîtrise peut-être pas la langue est une situation difficile à surmonter.

  • Le stress lié à la gestion familiale : Prendre en charge la famille dans un contexte inconnu, avec des différences culturelles et administratives, peut rapidement devenir accablant.

  • Le choc culturel : La différence de modes de vie, de valeurs et de communication dans le pays d’accueil peut provoquer un profond désarroi.

  • Le sentiment de ne pas être "à la hauteur” : Les conjoints suiveurs peuvent ressentir une pression implicite à réussir leur adaptation et à maintenir l’équilibre familial.

    Échauffement du coureur, préparation du conjoint suiveur

2. La nécessité d’une préparation mentale et émotionnelle


La préparation logistique d’une expatriation (trouver un logement, gérer les démarches administratives, organiser le déménagement) est essentielle, mais elle n’est pas suffisante. Une bonne préparation mentale et émotionnelle est tout aussi cruciale pour garantir une transition en douceur. Cette préparation permet d’anticiper les moments de stress, de doute, et de se munir d’outils pour les surmonter.


Clarté émotionnelle : comprendre ses émotions avant le départ


Avant même de partir, il est essentiel de faire un état des lieux de vos émotions. Ressentez-vous de l’excitation ? De l’appréhension ? De la tristesse ? Identifier ces émotions et les comprendre est la première étape pour les gérer efficacement.


Une technique simple consiste à tenir un journal émotionnel. Notez chaque jour ce que vous ressentez et les pensées qui vous traversent l’esprit. Cela vous aidera à repérer les émotions dominantes (peur de l’inconnu, regret de quitter des proches, etc.) et à mieux comprendre ce qui vous bloque ou vous motive.


 Identifier les blocages émotionnels


Une fois vos émotions identifiées, il est temps de reconnaître les blocages qui peuvent rendre votre transition difficile. Par exemple, avez-vous du mal à lâcher prise sur certains aspects de votre vie dans votre pays d’origine ? Ressentez-vous une peur irrationnelle de l’échec ? Ces blocages peuvent freiner votre adaptation et doivent être traités en profondeur.


Il est crucial de ne pas se contenter de "cacher" ces émotions sous le tapis. Travailler sur leurs causes profondes permet de mieux les surmonter et d'éviter qu’elles ne réapparaissent dans des moments critiques.



Le grand huit émotionnel

  1. Maîtriser ses émotions durant l'expatriation


Les émotions sont au cœur de toute transition, et l’expatriation est l’une des plus grandes que l’on puisse vivre. Apprendre à reconnaître et à maîtriser ses émotions est fondamental pour ne pas se laisser submerger.


 Les émotions bloquantes


Certaines émotions, comme le stress, la peur ou le doute, peuvent rendre impossible l’adaptation à une nouvelle vie à l’étranger. Si vous vous sentez constamment sous pression, il sera difficile de profiter de votre nouvelle expérience. C’est pourquoi il est important d’identifier les émotions bloquantes et de les aborder avec des outils pratiques.



Gérer le stress et l’anxiété


Voici quelques techniques pour mieux maîtriser le stress et l’anxiété liés à l’expatriation :


  • La respiration profonde : Lorsque vous sentez le stress monter, prenez quelques minutes pour pratiquer la respiration profonde. Inspirez lentement pendant 4 secondes, retenez votre souffle pendant 4 secondes, puis expirez lentement pendant 4 secondes. Cela aide à calmer le système nerveux.

  • La méditation et la pleine conscience : Ces pratiques vous aident à rester ancré dans le moment présent, à observer vos pensées sans y réagir immédiatement. Vous pouvez utiliser des applications comme Headspace ou Calm pour vous guider.

  • L’ancrage dans des actions concrètes : Plutôt que de vous perdre dans des anticipations anxieuses, concentrez-vous sur des tâches concrètes, réalisables chaque jour.

  • Exercice physique : pratiquer une activité physique régulière aide à libérer des endorphines, réduisant ainsi le stress et favorisant une meilleure gestion émotionnelle.


 Faire face à la peur du jugement


Il est naturel de ressentir une certaine pression à "réussir" son expatriation, que ce soit aux yeux de votre entourage ou de vous-même. Apprendre à prendre du recul par rapport aux attentes des autres est essentiel. Rappelez-vous que vous n'avez pas à répondre aux attentes de tout le monde, et que l'important est de vous sentir bien dans vos choix et dans votre transition.


4. Renforcer sa résilience mentale et émotionnelle


La résilience est la capacité de rebondir après un défi ou un échec, et elle est particulièrement importante dans le cadre d’une expatriation. Les imprévus seront inévitables, mais avec une bonne résilience mentale, vous serez capable de les affronter avec souplesse et confiance.


Développer sa résilience


Voici quelques pistes pour renforcer votre résilience mentale :


  • Changer de perspective : Plutôt que de voir les défis comme des obstacles, essayez de les percevoir comme des opportunités d'apprentissage. Chaque épreuve peut être une occasion de grandir.

  • S’appuyer sur ses réussites passées : Repensez aux moments de votre vie où vous avez surmonté des difficultés. Comment avez-vous fait ? Ces qualités, comme la patience, l’adaptabilité, ou la créativité, sont des ressources internes que vous pouvez utiliser à nouveau.

  • Fixer des objectifs réalisables : Plutôt que de vouloir tout maîtriser d’un coup, découpez vos objectifs en petites actions réalisables. Cela vous donnera un sentiment de contrôle et de satisfaction progressive.


 Utiliser ses ressources externes


En plus de vos ressources internes, il est essentiel de savoir sur quelles ressources externes vous appuyer. Les réseaux d’expatriés, les groupes locaux ou les professionnels du soutien à la transition culturelle peuvent vous apporter une aide précieuse. Rejoindre une communauté, que ce soit en ligne ou dans la vie réelle, est un excellent moyen de rompre l’isolement et de partager vos expériences avec d’autres qui traversent la même transition.



Maintenir son bien être tout au long de l'expatriation

5. Maintenir son bien-être tout au long de l'expatriation


La préparation mentale et émotionnelle ne s’arrête pas au moment où vous posez vos valises dans votre nouveau pays. Le maintien de votre bien-être sur le long terme est crucial pour une adaptation réussie.


Prendre soin de soi après l’expatriation


Pour continuer à prendre soin de votre bien-être émotionnel une fois installé, voici quelques rituels et pratiques que vous pouvez intégrer à votre quotidien :


  • Pratiquez la gratitude : Notez chaque jour trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant. Cela aide à garder une perspective positive, même dans les moments difficiles.

  • Créez un espace de détente chez vous : Avoir un endroit calme et agréable où vous pouvez vous recentrer est essentiel pour recharger vos batteries.

  • Fixez des objectifs personnels : En dehors des responsabilités familiales ou professionnelles, donnez-vous des projets personnels pour continuer à grandir et à vous épanouir.

  • Renforcez le lien social : Participez à des activités locales, faites du bénévolat ou rejoignez des groupes d'expatriés pour renforcer votre réseau social et éviter l’isolement.


L’impact du bien-être du conjoint sur la famille


Le bien-être émotionnel du conjoint suiveur a un impact direct sur l’harmonie familiale. Si le conjoint se sent stressé ou déprimé, cela peut créer des tensions au sein du couple et affecter les enfants. En revanche, un conjoint qui se sent équilibré et épanoui inspire un climat de sérénité, ce qui favorise une transition harmonieuse pour toute la famille.


Conclusion : l’expatriation, une opportunité de croissance personnelle


En fin de compte, l’expatriation, bien qu’exigeante, est aussi une opportunité extraordinaire de croissance personnelle. Pour les conjoints suiveurs, c’est l’occasion de redécouvrir leur force intérieure, de renforcer leur résilience et de développer de nouvelles compétences émotionnelles. En se préparant mentalement et émotionnellement, ils peuvent aborder cette aventure avec sérénité, confiance, et la capacité d’embrasser pleinement les défis et les opportunités que cette nouvelle vie offre.



 

Prêt(e) à transformer votre expatriation en une aventure épanouissante ?


Si vous vous apprêtez à suivre votre partenaire à l’étranger et que vous souhaitez aborder ce changement avec confiance et sérénité, vous n’êtes pas seul(e). Ne laissez pas les doutes, les peurs ou l’incertitude vous freiner. Faites le choix de prendre les rênes de votre expatriation et d'en faire une expérience positive pour vous et votre famille. 


En travaillant avec un coach spécialisé dans l'accompagnement des conjoints suiveurs, vous bénéficierez d’un soutien sur mesure pour surmonter vos blocages, maîtriser vos émotions et renforcer votre résilience. Ensemble, nous créerons une boîte à outils adaptée à vos besoins pour que vous puissiez naviguer sereinement dans cette nouvelle phase de votre vie.


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