L’expatriation est un enjeu majeur au XXIè siècle. La mobilité internationale est une réalité en plein essor. Dans un monde globalisé, l’expatriation est devenue une étape obligatoire dans un parcours étudiants ou dans une carrière professionnelle. Au 1er janvier 2023, on comptait près de 1,7 millions de français inscrits au Registre des Français établis hors de France. On peut penser que ce chiffre est bien plus élevé car cette démarche n’est pas obligatoire
Vivre l’aventure de l’expatriation
Partir s’installer ailleurs. Pour certains cela fait rêver. Pour d'autres c’est être courageux. Quelles que soient les raisons du départ - projet professionnel, personnel ou éducatif - tous doivent faire face à un défi important : s’adapter. Les difficultés concrètes et matérielles, la langue et les us et coutumes sont souvent les aspects les plus évidents considérés.
En fait, quand on parle de personne expatriée, il s’agit d’un individu qui a quitté sa patrie pour s’installer ailleurs, indépendamment de son statut réel ou juridique.
Face à ces difficultés, tout le monde ne réagit pas de la même manière. Car partir vivre à l’étranger c’est non seulement un déplacement géographique mais c’est aussi et surtout une remise en question de soi. L’expatrié apprend beaucoup sur lui. Il développe son adaptabilité, sa tolérance, sa capacité à relativiser et penser autrement. Pour que son expatriation soit réussie, il doit concevoir cette expérience non pas comme une parenthèse mais comme une étape riche d’enseignements sur lui et les autres.
Mais cela ne suffit pas car on constate ces derniers mois que près de 50% des expatriations échouent suite à des difficultés d’intégration du conjoint et de sa famille dans le pays d’accueil. La cause principale de l’échec d’une expatriation est une cause familiale.
Pour faciliter l’expatriation certaines entreprises font appel à des sociétés de “relocalisation” qui sont là pour conseiller et organiser l’arrivée. Certaines proposent même des formations interculturelles ainsi que des cours de langue. Mais cela n’évite pas les écueils. Souvent au détriment du conjoint-suiveur et du reste de la famille.
Les accompagnantes rencontrent des défis bien différents de ceux de leur mari envoyé en mission. Plus de la moitié des conjointes affirment ne pas avoir été préparées.
Pourquoi est-ce généralement la femme qui suit son mari en expatriation ? Pour le savoir :
Partir et suivre son conjoint, une décision pas si évidente pour la femme expatriée
Car derrière cette décision se cache en réalité la décision de quitter ou non son emploi.
C’est déjà une sacré question qui se pose quand on décide de quitter son poste pour partir à l’autre bout de la France mais là dans un pays étranger l’incertitude est encore plus grande. D’autres questions se bousculent. La reconnaissance des diplômes, la barrière de la langue, la prise en compte des expériences et compétences hors salariat par exemple.
Bien souvent le conjoint suiveur se “sacrifie” et démissionne de son emploi.
Mais rassurons nous. Selon une étude réalisée par Expat communication de 2022 la poursuite de la carrière professionnelle est essentielle pour les conjoints ou “accompagnants”.
47% reprennent un emploi dans le pays d’expatriation. Cette recherche débute une fois dans le pays pour 74% d’entre eux et est fructueuse en répondant à des annonces en locales (15%) ou des candidatures spontanées pour 32%.
L’activation du réseau professionnel a permis à 17% des conjoints de reprendre une activité en local.
Cette poursuite de la carrière se fait dans la lignée des emplois précédents pour 34% et une progression de carrière pour 17%.
Cela représente une nette amélioration par rapport aux enquêtes menées précédemment sur ce même thème.
Un bémol cependant pour les 50% de conjoints qui ne peuvent poursuivre leur carrière dans le même secteur, doivent se réinventer ou ont l’impossibilité de travailler dans le pays d’expatriation. Cela met un frein à leur carrière professionnelle.
Je constate que pour celles qui ne retrouvent pas un emploi dans leur pays d’accueil, elles doivent en plus faire face à la dépendance financière, à leur nouveau statut social - femme de… et maman de… et non plus juste Madame X - conduisant bien souvent à une perte de confiance, d’estime et d’affirmation de soi.
Pour aller plus loin je vous invite à lire
Le soutien aux conjoints est différent de celui des expatriés
Une fois l’excitation du départ et l’énergie utilisée pour l’installation arrivent les 1001 questions que se posent le conjoint suiveur telles que :
Comment vais-je vivre l’éloignement des mes proches ?
Vais-je pouvoir continuer à travailler ?
Que vais-je faire de mes journées tout en ayant une vie épanouissante ?
Ces questions - et bien d’autres - je les connais bien car je suis passée par ces doutes.
Forte de mes expériences personnelles et professionnelles, je peux vous assurer que pour que vous puissiez vous sentir au plus vite bien dans votre nouveau chez vous, il est essentiel de préparer soigneusement son départ en posant un cadre.
Il est important de prendre le temps de la réflexion et du dialogue avec votre conjoint. N’hésitez pas à partager vos craintes et espoirs réciproques, d’identifier vos motivations individuelles et familiales. C’est une étape primordiale qui vous aidera à surmonter les “coups de blues” éventuels pendant votre séjour à l’étranger.
L’élément majeur pour réussir son expatriation est d’avoir un projet personnel
Comment définir votre projet personnel en tant que conjoint-suiveuse ?
Comment souhaitez-vous mettre à profit votre expatriation à votre retour ? Cette expérience peut revêtir plusieurs facettes et dépend de chacune et de son moment de vie.
Pour certaines cela peut passer par l’apprentissage ou le perfectionnement d’une langue. Ou encore par l’élaboration d’un projet professionnel qui tient compte de vos talents, compétences, valeurs et centres d’intérêt. Et l'entrepreneuriat devient un choix possible. Construire un emploi sur mesure qui prendra en compte l'équilibre vie pro - vie perso. Devenir Freelance ou bénévole est aussi envisageable.
C’est aussi l’occasion de pouvoir se réorienter professionnellement et de se former.
Si vous décidez de continuer une activité professionnelle, gardez en tête qu’à l’étranger vous ne bénéficierez pas des mêmes relais qu’en France pour garder et s’occuper de vos enfants. Par exemple, en Allemagne, les horaires des crèches ne vous permettront pas de travailler jusqu’à 18h. Au delà du fait que la société allemande vous considérera comme une “Rabenmutter” (en simplifier une mauvaise mère). Chaque pays a ses specifités sur la question de la femme/épouse/mère dans la société (cela pourra faire l’objet d’un prochain article si vous le souhaitez - laisser message en commentaires).
S’occuper de ses enfants et du bien-être de sa famille est tout aussi OK, si et seulement si cela est un vrai choix et une décision consciente.
Quel que soit le but recherché, je vous invite à vous fixer un objectif clair et précis en posant un plan d’actions également très précis. Il vous aidera à garder le cap, à vous re-motiver si nécessaire et surtout à donner du sens à votre vie de conjoint d’expatrié.
Cette expatriation vous offre une parenthèse qui vous permet un temps de réflexion, un pas de côté et vous ouvre le champ des possibles.
Car même si expatriation signifie éloignement avec sa famille et ses proches, quitter un environnement familier c’est aussi une source d’opportunités et de découverte
Les bénéfices de l’expatriation
Je ne peux tous les lister. Il apparaît évident que la découverte de votre terre d’accueil reste un avantage majeur. Visiter un nouveau pays, découvrir la population locale, leur cuisine, apprécier les paysages et leur histoire. C’est la chance de découvrir de nouvelles cultures et de vous familiariser avec les coutumes et traditions locales.
C’est aussi un excellent moyen de sortir de sa routine et de ses habitudes. Se retrouver face à des différences - petites ou grandes - vous donnent l’occasion de faire preuve de créativité et de sortir nécessairement de votre zone de confort
Pour aller plus loin, je vous invite à lire
La place du conjoint est donc à ne pas négliger quand on décide de partir vivre à l’étranger. Je ne peux que vous conseiller de bien préparer votre départ (comme votre retour - qui fera l’objet d’un prochain article). Et si vous êtes déjà dans un autre pays et que vous sentez que vous avez besoin d’aide pour construire votre projet personnel en accord avec vous-même, je serai ravie d’être à vos côtés pour vous mener à votre but.
PS : par commodité, j’ai utilisé dans cet article le féminin. Il est statistiquement prouvé que ce sont généralement les épouses qui suivent leur conjoint en expatriation. Cependant je tiens à signaler que tous ces conseils et pistes de réflexion sont tout aussi valables lorsque c’est monsieur qui suit.
Et si ce n'est encore fait, je vous invite à télécharger l'Ebook 11 clés pour une expatriation réussie
Et si vous avez 1001 questions et doutes, que votre expatriation ne se passe pas comme prévue, ou bien encore que vous désirez préparer votre retour ; je vous invite à découvrir ma série de vidéos pour les personnes en mobilité géographique
Prochainement lancement Le MAG Experts Expats. Il s'agira d'un magazine trimestriel papier et digital de 140 pages conçu par la fondatrice du site experts-expats.com. Prochainement disponible (courant 2023), il sera lancé lors d’une campagne Ulule avec le soutient de l’UFE (Union des Français de l’Etranger).
Pour répondre encore mieux aux attentes des futurs expats et des expats installés ; sa fondatrice - Emilie Triolo - a lancé une enquête.
Si vous désirez participer à la conception d'un magazine qui vous ressemble et vous corresponde alors répondez à l'enquête
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