Choisir, ce n’est pas renoncer, c’est préférer à un moment T
- Cécile Solar
- 29 avr.
- 4 min de lecture

Choisir ou renoncer : une fausse opposition ?
Que ce soit pour les jeunes expatriés face aux choix d’orientation ou pour leurs parents confrontés à des décisions de vie, la peur de faire le mauvais choix peut être paralysante. En tant que coach et expatriée depuis dix-neuf ans, j’ai souvent vu des familles et des adolescents hésiter entre plusieurs options, redoutant l’idée de « renoncer » à quelque chose d’essentiel. Pourtant, choisir ne signifie pas renoncer, mais préférer une option à une autre à un moment donné, en fonction de ce qui est pertinent et aligné avec nos aspirations du présent. Comme l’a dit le philosophe André Gide : « Choisir, c'est renoncer », mais je préfère compléter cette citation : choisir, c'est aussi se donner une direction et avancer. Et cette direction n’est jamais figée : elle peut évoluer, s’ajuster, s’enrichir au fil du temps.
Le poids des décisions dans un contexte d’expatriation
Un environnement mouvant qui complexifie les choix
Vivre à l’étranger accentue la complexité des décisions. Les jeunes doivent souvent choisir entre rester dans le système éducatif français ou s’adapter à un système local, partir étudier dans un pays tiers ou rentrer en France. Les parents, eux, doivent naviguer entre les opportunités professionnelles, la stabilité familiale et l’adaptation culturelle. La peur de se tromper est omniprésente, comme si chaque décision était gravée dans le marbre.
Je me souviens d’un échange avec un jeune expatrié en Allemagne qui hésitait entre des études d’ingénieur et une carrière artistique. Il voyait ce choix comme définitif, un point de non-retour. Nous avons travaillé ensemble sur la temporalité des décisions : ce qu’il choisissait aujourd’hui ne fermait pas toutes les portes de demain. Il a finalement opté pour une formation technique tout en maintenant une pratique artistique, prouvant que choisir, c’est aussi créer ses propres options, au-delà des cases toutes faites.

Déconstruire la peur du renoncement
De la perte perçue à l’ouverture réelle
L’expatriation nous confronte à des renoncements apparents : être loin de la famille, perdre certaines références culturelles, s’adapter à de nouvelles normes. Pourtant, si nous retournons la perspective, nous voyons que chaque choix ouvre une autre porte. Plutôt que de penser en termes de perte, il est plus constructif de penser en termes de préférences et de priorités.
Personnellement, lorsque j’ai quitté une carrière stable pour me reconvertir dans le coaching, j’ai eu peur de perdre ce que j’avais construit. J’étais traversée par des doutes : allais-je regretter cette sécurité ? Était-ce un caprice, une folie ? Pourtant, en prenant du recul, j’ai compris que je ne renonçais pas à mon passé professionnel, mais que je préférais utiliser mes compétences autrement. Ce choix m’a ouvert un monde d’opportunités que je n’aurais jamais exploré autrement. Ce n’était pas un renoncement, mais une réorientation lucide, alignée avec mes valeurs du moment.
S’aligner avec ses valeurs pour décider sereinement
Revenir à soi pour mieux décider
Pour qu’un choix soit bien vécu, il est essentiel qu’il soit aligné avec nos valeurs et notre situation du moment. Un jeune expatrié ne prendra pas la même décision que son camarade resté en France, car son environnement, ses ressources et ses perspectives sont différents. C’est pourquoi il est primordial de se poser les bonnes questions :
Si je savais que je pouvais ajuster mon choix plus tard, que déciderais-je aujourd’hui ? Qu’est-ce qui compte le plus pour moi à cet instant ?
Une jeune fille que j’accompagnais en coaching hésitait entre rentrer en France pour ses études ou poursuivre un cursus international. En clarifiant ses valeurs – l’ouverture au monde, l’envie d’autonomie et la curiosité intellectuelle – elle a pu prendre une décision plus sereine, non pas en fonction de ce qu’elle devait abandonner, mais de ce qu’elle choisissait de privilégier. Cette lucidité l’a renforcée, car son choix était en cohérence avec ce qu’elle ressentait profondément.

Accepter l’imperfection et s’autoriser à évoluer
Cultiver la souplesse plutôt que la rigidité
Aucune décision n’est parfaite ni définitive. Se donner la possibilité d’évoluer et d’ajuster ses choix au fil du temps est une clé pour avancer avec confiance. L’important est d’être en mouvement, d’apprendre de ses expériences et d’ajuster son cap si nécessaire.
Nous vivons dans un monde où les parcours ne sont plus linéaires. Il n’y a plus une seule voie royale mais une infinité de chemins, souvent sinueux, parfois surprenants, toujours enrichissants. Les jeunes expatriés ont un avantage considérable : leur capacité d’adaptation. Ce que l’on choisit aujourd’hui peut être révisé demain, à la lumière de nouvelles expériences et opportunités. Cultiver cette souplesse, c’est aussi cultiver la confiance en soi et en la vie.

Choisir, c’est créer sa trajectoire
Choisir, ce n’est pas se priver, c’est construire son propre chemin pas à pas. Les expatriés, jeunes ou parents, sont constamment amenés à faire des choix parfois déroutants, mais chaque décision est une opportunité de se redéfinir et de s’ouvrir à de nouvelles possibilités.
En tant que coach, j’ai à cœur d’accompagner ceux qui doutent, qui hésitent, qui ont besoin d’un espace pour clarifier ce qui fait sens pour eux. Si vous ressentez le besoin d’être soutenu dans un choix à faire – pour vous ou pour votre adolescent – je vous invite à me contacter. Ensemble, nous pouvons transformer l’incertitude en opportunité et faire de chaque choix un tremplin vers l’avenir. Car choisir, ce n’est pas renoncer : c’est préférer, ici et maintenant, avec confiance.


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